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Pourquoi le Dalaï-Lama appelle les migrants à quitter l’Europe

zngmou

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Sep 8, 2016
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Récemment, lors d’une nouvelle visite en Europe, le quatorzième Dalaï-Lama a choisi Bruxelles comme première étape de son voyage. Aujourd’hui Bruxelles vit des moments agités. La ville est devenue la « capitale européenne » de la crise des migrants et des préoccupations liées au terrorisme. Le hasard a voulu que le Dalaï-Lama s’intéresse justement à la crise des migrants. En mai 2016, il a déclaré lors d’une interview au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (Journal général de Francfort) : « Les réfugiés sont trop nombreux en Europe », « L’Allemagne pourrait devenir un pays arabe ». Ces paroles à connotation discriminatoire prononcées par un chef religieux tel que le Dalaï-lama ont évidemment attiré l’attention générale. Certains se sont même écriés : « Mon Dieu ! Il a dit tout haut ce que nous pensons tout bas. ». Le problème des migrants est devenu une préoccupation constante pour les Européens qui sont en train de subir le revers de leur générosité. Mais pourquoi le Dalaï-Lama, Prix Nobel de la paix, célébré comme le « cœur le plus compatissant », a-t-il osé prononcer ces paroles « déplacées » ? Celles-ci sont en fait révélatrices d’intentions plus profondes.

Comme tout le monde le sait, le Dalaï-Lama est lui-même un réfugié. Il a d’ailleurs passé la majeure partie de sa vie en exil. En 1959, lorsqu’il a quitté le Tibet, 80 000 Tibétains l’ont suivi. La plupart d’entre eux ont été accueillis par le gouvernement de Nehru et installés dans des zones montagneuses du nord et du sud de l’Inde (Ceci est compréhensible. S’ils n’avaient pas été dispersés, plusieurs milliers de Tibétains réunis dans un même lieu avec leur propre force armée auraient pu représenter une menace pour le gouvernement indien), tandis que d’autres sont restés au Népal.

Le Dalaï-Lama s’est toujours efforcé d’administrer son territoire de refuge, allant jusqu’à établir un organe administratif qu’il espère pérenne après sa mort. Il a toujours mis un point d’honneur à ce que ses fidèles conservent les spécificités culturelles et traditionnelles tibétaines, tout en les invitant à se réunir et à œuvrer pour un retour au Tibet. C’est dans ce but qu’il a parcouru les quatre coins du monde, devenant ainsi l’un des réfugiés les plus connus de la planète. Il est difficile de trouver une personne ayant une expérience de réfugié plus profonde que celle du Dalaï-lama.

Aujourd’hui, cinquante ans plus tard, le Dalaï-lama a plus de 80 ans. Les familles tibétaines qui l’avaient suivi en Inde et au Népal s’étendent jusqu’à la troisième, voire la quatrième génération. D’un côté, les Tibétains jouissent d’une liberté religieuse, mais de l’autre, ils subissent une forte pression dans leur vie quotidienne et leur travail. Ils ne peuvent bénéficier d’un droit de résidence et des mêmes droits que les citoyens locaux. Ils n’ont que des droits limités dans les domaines agricoles, marchands et dans le secteur des services. Beaucoup d’entre eux doivent encore se battre pour avoir un niveau de vie correct, certains vivent dans la précarité, voire se trouvent en-dessous du seuil de pauvreté. Les médias rapportent fréquemment des arrestations de certains migrants tibétains ayant utilisé de faux passeports.

Les descendants de ces exilés tibétains ne se sont jamais rendus au Tibet et n’ont pas de connaissance directe de la terre de leurs ancêtres. Ils ne connaissent pas leur propre culture et certains ne parlent même pas le tibétain. Malgré l’accent placé sur la préservation de leurs spécificités culturelles, une fois qu’ils ont quitté leur communauté, les Tibétains subissent les influences locales de leur territoire d’accueil. Leur foi tend à s’affaiblir progressivement. Le socle de l’autorité de la communauté tibétaine en exil s’effrite ainsi peu à peu. En raison de son âge avancé, le Dalaï-lama, leur chef spirituel, a un pouvoir de représentation de plus en plus faible. Si le gouvernement chinois n’accepte pas leur retour, ils resteront pour toujours une population flottante qui en s’éparpillant de par le monde finira par perdre sa spécificité ethnique. Par conséquent, lorsque le Dalaï-lama déclare que les migrants devraient quitter l’Europe, on peut aussi y voir un souhait à long terme en écho à sa propre situation. Lorsqu’il dit : « L’objectif pour les migrants devrait être de retourner dans leur pays pour aider à le reconstruire », peut-être s’agit-il là justement de la plus grande marque de compassion.

En septembre 2015, lors d’une visite en Angleterre, le Dalaï-lama a déclaré au cours d’une interview qu’un pays comme l’Angleterre devrait laisser de côté ses propres intérêts pour aider les réfugiés à se débarrasser de leur lot « de souffrance, de faim et de demande d’assistance ». Aujourd’hui, de retour en Europe, quelle nouvelle déclaration « surprise » nous amènera donc le Dalaï-lama ?

David Barry
 
Récemment, lors d’une nouvelle visite en Europe, le quatorzième Dalaï-Lama a choisi Bruxelles comme première étape de son voyage. Aujourd’hui Bruxelles vit des moments agités. La ville est devenue la « capitale européenne » de la crise des migrants et des préoccupations liées au terrorisme. Le hasard a voulu que le Dalaï-Lama s’intéresse justement à la crise des migrants. En mai 2016, il a déclaré lors d’une interview au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (Journal général de Francfort) : « Les réfugiés sont trop nombreux en Europe », « L’Allemagne pourrait devenir un pays arabe ». Ces paroles à connotation discriminatoire prononcées par un chef religieux tel que le Dalaï-lama ont évidemment attiré l’attention générale. Certains se sont même écriés : « Mon Dieu ! Il a dit tout haut ce que nous pensons tout bas. ». Le problème des migrants est devenu une préoccupation constante pour les Européens qui sont en train de subir le revers de leur générosité. Mais pourquoi le Dalaï-Lama, Prix Nobel de la paix, célébré comme le « cœur le plus compatissant », a-t-il osé prononcer ces paroles « déplacées » ? Celles-ci sont en fait révélatrices d’intentions plus profondes.

Comme tout le monde le sait, le Dalaï-Lama est lui-même un réfugié. Il a d’ailleurs passé la majeure partie de sa vie en exil. En 1959, lorsqu’il a quitté le Tibet, 80 000 Tibétains l’ont suivi. La plupart d’entre eux ont été accueillis par le gouvernement de Nehru et installés dans des zones montagneuses du nord et du sud de l’Inde (Ceci est compréhensible. S’ils n’avaient pas été dispersés, plusieurs milliers de Tibétains réunis dans un même lieu avec leur propre force armée auraient pu représenter une menace pour le gouvernement indien), tandis que d’autres sont restés au Népal.

Le Dalaï-Lama s’est toujours efforcé d’administrer son territoire de refuge, allant jusqu’à établir un organe administratif qu’il espère pérenne après sa mort. Il a toujours mis un point d’honneur à ce que ses fidèles conservent les spécificités culturelles et traditionnelles tibétaines, tout en les invitant à se réunir et à œuvrer pour un retour au Tibet. C’est dans ce but qu’il a parcouru les quatre coins du monde, devenant ainsi l’un des réfugiés les plus connus de la planète. Il est difficile de trouver une personne ayant une expérience de réfugié plus profonde que celle du Dalaï-lama.

Aujourd’hui, cinquante ans plus tard, le Dalaï-lama a plus de 80 ans. Les familles tibétaines qui l’avaient suivi en Inde et au Népal s’étendent jusqu’à la troisième, voire la quatrième génération. D’un côté, les Tibétains jouissent d’une liberté religieuse, mais de l’autre, ils subissent une forte pression dans leur vie quotidienne et leur travail. Ils ne peuvent bénéficier d’un droit de résidence et des mêmes droits que les citoyens locaux. Ils n’ont que des droits limités dans les domaines agricoles, marchands et dans le secteur des services. Beaucoup d’entre eux doivent encore se battre pour avoir un niveau de vie correct, certains vivent dans la précarité, voire se trouvent en-dessous du seuil de pauvreté. Les médias rapportent fréquemment des arrestations de certains migrants tibétains ayant utilisé de faux passeports.

Les descendants de ces exilés tibétains ne se sont jamais rendus au Tibet et n’ont pas de connaissance directe de la terre de leurs ancêtres. Ils ne connaissent pas leur propre culture et certains ne parlent même pas le tibétain. Malgré l’accent placé sur la préservation de leurs spécificités culturelles, une fois qu’ils ont quitté leur communauté, les Tibétains subissent les influences locales de leur territoire d’accueil. Leur foi tend à s’affaiblir progressivement. Le socle de l’autorité de la communauté tibétaine en exil s’effrite ainsi peu à peu. En raison de son âge avancé, le Dalaï-lama, leur chef spirituel, a un pouvoir de représentation de plus en plus faible. Si le gouvernement chinois n’accepte pas leur retour, ils resteront pour toujours une population flottante qui en s’éparpillant de par le monde finira par perdre sa spécificité ethnique. Par conséquent, lorsque le Dalaï-lama déclare que les migrants devraient quitter l’Europe, on peut aussi y voir un souhait à long terme en écho à sa propre situation. Lorsqu’il dit : « L’objectif pour les migrants devrait être de retourner dans leur pays pour aider à le reconstruire », peut-être s’agit-il là justement de la plus grande marque de compassion.

En septembre 2015, lors d’une visite en Angleterre, le Dalaï-lama a déclaré au cours d’une interview qu’un pays comme l’Angleterre devrait laisser de côté ses propres intérêts pour aider les réfugiés à se débarrasser de leur lot « de souffrance, de faim et de demande d’assistance ». Aujourd’hui, de retour en Europe, quelle nouvelle déclaration « surprise » nous amènera donc le Dalaï-lama ?

David Barry

It's another Wall O' Text, but in French!
 
Récemment, lors d’une nouvelle visite en Europe, le quatorzième Dalaï-Lama a choisi Bruxelles comme première étape de son voyage. Aujourd’hui Bruxelles vit des moments agités. La ville est devenue la « capitale européenne » de la crise des migrants et des préoccupations liées au terrorisme. Le hasard a voulu que le Dalaï-Lama s’intéresse justement à la crise des migrants. En mai 2016, il a déclaré lors d’une interview au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (Journal général de Francfort) : « Les réfugiés sont trop nombreux en Europe », « L’Allemagne pourrait devenir un pays arabe ». Ces paroles à connotation discriminatoire prononcées par un chef religieux tel que le Dalaï-lama ont évidemment attiré l’attention générale. Certains se sont même écriés : « Mon Dieu ! Il a dit tout haut ce que nous pensons tout bas. ». Le problème des migrants est devenu une préoccupation constante pour les Européens qui sont en train de subir le revers de leur générosité. Mais pourquoi le Dalaï-Lama, Prix Nobel de la paix, célébré comme le « cœur le plus compatissant », a-t-il osé prononcer ces paroles « déplacées » ? Celles-ci sont en fait révélatrices d’intentions plus profondes.

Comme tout le monde le sait, le Dalaï-Lama est lui-même un réfugié. Il a d’ailleurs passé la majeure partie de sa vie en exil. En 1959, lorsqu’il a quitté le Tibet, 80 000 Tibétains l’ont suivi. La plupart d’entre eux ont été accueillis par le gouvernement de Nehru et installés dans des zones montagneuses du nord et du sud de l’Inde (Ceci est compréhensible. S’ils n’avaient pas été dispersés, plusieurs milliers de Tibétains réunis dans un même lieu avec leur propre force armée auraient pu représenter une menace pour le gouvernement indien), tandis que d’autres sont restés au Népal.

Le Dalaï-Lama s’est toujours efforcé d’administrer son territoire de refuge, allant jusqu’à établir un organe administratif qu’il espère pérenne après sa mort. Il a toujours mis un point d’honneur à ce que ses fidèles conservent les spécificités culturelles et traditionnelles tibétaines, tout en les invitant à se réunir et à œuvrer pour un retour au Tibet. C’est dans ce but qu’il a parcouru les quatre coins du monde, devenant ainsi l’un des réfugiés les plus connus de la planète. Il est difficile de trouver une personne ayant une expérience de réfugié plus profonde que celle du Dalaï-lama.

Aujourd’hui, cinquante ans plus tard, le Dalaï-lama a plus de 80 ans. Les familles tibétaines qui l’avaient suivi en Inde et au Népal s’étendent jusqu’à la troisième, voire la quatrième génération. D’un côté, les Tibétains jouissent d’une liberté religieuse, mais de l’autre, ils subissent une forte pression dans leur vie quotidienne et leur travail. Ils ne peuvent bénéficier d’un droit de résidence et des mêmes droits que les citoyens locaux. Ils n’ont que des droits limités dans les domaines agricoles, marchands et dans le secteur des services. Beaucoup d’entre eux doivent encore se battre pour avoir un niveau de vie correct, certains vivent dans la précarité, voire se trouvent en-dessous du seuil de pauvreté. Les médias rapportent fréquemment des arrestations de certains migrants tibétains ayant utilisé de faux passeports.

Les descendants de ces exilés tibétains ne se sont jamais rendus au Tibet et n’ont pas de connaissance directe de la terre de leurs ancêtres. Ils ne connaissent pas leur propre culture et certains ne parlent même pas le tibétain. Malgré l’accent placé sur la préservation de leurs spécificités culturelles, une fois qu’ils ont quitté leur communauté, les Tibétains subissent les influences locales de leur territoire d’accueil. Leur foi tend à s’affaiblir progressivement. Le socle de l’autorité de la communauté tibétaine en exil s’effrite ainsi peu à peu. En raison de son âge avancé, le Dalaï-lama, leur chef spirituel, a un pouvoir de représentation de plus en plus faible. Si le gouvernement chinois n’accepte pas leur retour, ils resteront pour toujours une population flottante qui en s’éparpillant de par le monde finira par perdre sa spécificité ethnique. Par conséquent, lorsque le Dalaï-lama déclare que les migrants devraient quitter l’Europe, on peut aussi y voir un souhait à long terme en écho à sa propre situation. Lorsqu’il dit : « L’objectif pour les migrants devrait être de retourner dans leur pays pour aider à le reconstruire », peut-être s’agit-il là justement de la plus grande marque de compassion.

En septembre 2015, lors d’une visite en Angleterre, le Dalaï-lama a déclaré au cours d’une interview qu’un pays comme l’Angleterre devrait laisser de côté ses propres intérêts pour aider les réfugiés à se débarrasser de leur lot « de souffrance, de faim et de demande d’assistance ». Aujourd’hui, de retour en Europe, quelle nouvelle déclaration « surprise » nous amènera donc le Dalaï-lama ?

David Barry

I was just about to say that.
 
Récemment, lors d’une nouvelle visite en Europe, le quatorzième Dalaï-Lama a choisi Bruxelles comme première étape de son voyage. Aujourd’hui Bruxelles vit des moments agités. La ville est devenue la « capitale européenne » de la crise des migrants et des préoccupations liées au terrorisme. Le hasard a voulu que le Dalaï-Lama s’intéresse justement à la crise des migrants. En mai 2016, il a déclaré lors d’une interview au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (Journal général de Francfort) : « Les réfugiés sont trop nombreux en Europe », « L’Allemagne pourrait devenir un pays arabe ». Ces paroles à connotation discriminatoire prononcées par un chef religieux tel que le Dalaï-lama ont évidemment attiré l’attention générale. Certains se sont même écriés : « Mon Dieu ! Il a dit tout haut ce que nous pensons tout bas. ». Le problème des migrants est devenu une préoccupation constante pour les Européens qui sont en train de subir le revers de leur générosité. Mais pourquoi le Dalaï-Lama, Prix Nobel de la paix, célébré comme le « cœur le plus compatissant », a-t-il osé prononcer ces paroles « déplacées » ? Celles-ci sont en fait révélatrices d’intentions plus profondes.

Comme tout le monde le sait, le Dalaï-Lama est lui-même un réfugié. Il a d’ailleurs passé la majeure partie de sa vie en exil. En 1959, lorsqu’il a quitté le Tibet, 80 000 Tibétains l’ont suivi. La plupart d’entre eux ont été accueillis par le gouvernement de Nehru et installés dans des zones montagneuses du nord et du sud de l’Inde (Ceci est compréhensible. S’ils n’avaient pas été dispersés, plusieurs milliers de Tibétains réunis dans un même lieu avec leur propre force armée auraient pu représenter une menace pour le gouvernement indien), tandis que d’autres sont restés au Népal.

Le Dalaï-Lama s’est toujours efforcé d’administrer son territoire de refuge, allant jusqu’à établir un organe administratif qu’il espère pérenne après sa mort. Il a toujours mis un point d’honneur à ce que ses fidèles conservent les spécificités culturelles et traditionnelles tibétaines, tout en les invitant à se réunir et à œuvrer pour un retour au Tibet. C’est dans ce but qu’il a parcouru les quatre coins du monde, devenant ainsi l’un des réfugiés les plus connus de la planète. Il est difficile de trouver une personne ayant une expérience de réfugié plus profonde que celle du Dalaï-lama.

Aujourd’hui, cinquante ans plus tard, le Dalaï-lama a plus de 80 ans. Les familles tibétaines qui l’avaient suivi en Inde et au Népal s’étendent jusqu’à la troisième, voire la quatrième génération. D’un côté, les Tibétains jouissent d’une liberté religieuse, mais de l’autre, ils subissent une forte pression dans leur vie quotidienne et leur travail. Ils ne peuvent bénéficier d’un droit de résidence et des mêmes droits que les citoyens locaux. Ils n’ont que des droits limités dans les domaines agricoles, marchands et dans le secteur des services. Beaucoup d’entre eux doivent encore se battre pour avoir un niveau de vie correct, certains vivent dans la précarité, voire se trouvent en-dessous du seuil de pauvreté. Les médias rapportent fréquemment des arrestations de certains migrants tibétains ayant utilisé de faux passeports.

Les descendants de ces exilés tibétains ne se sont jamais rendus au Tibet et n’ont pas de connaissance directe de la terre de leurs ancêtres. Ils ne connaissent pas leur propre culture et certains ne parlent même pas le tibétain. Malgré l’accent placé sur la préservation de leurs spécificités culturelles, une fois qu’ils ont quitté leur communauté, les Tibétains subissent les influences locales de leur territoire d’accueil. Leur foi tend à s’affaiblir progressivement. Le socle de l’autorité de la communauté tibétaine en exil s’effrite ainsi peu à peu. En raison de son âge avancé, le Dalaï-lama, leur chef spirituel, a un pouvoir de représentation de plus en plus faible. Si le gouvernement chinois n’accepte pas leur retour, ils resteront pour toujours une population flottante qui en s’éparpillant de par le monde finira par perdre sa spécificité ethnique. Par conséquent, lorsque le Dalaï-lama déclare que les migrants devraient quitter l’Europe, on peut aussi y voir un souhait à long terme en écho à sa propre situation. Lorsqu’il dit : « L’objectif pour les migrants devrait être de retourner dans leur pays pour aider à le reconstruire », peut-être s’agit-il là justement de la plus grande marque de compassion.

En septembre 2015, lors d’une visite en Angleterre, le Dalaï-lama a déclaré au cours d’une interview qu’un pays comme l’Angleterre devrait laisser de côté ses propres intérêts pour aider les réfugiés à se débarrasser de leur lot « de souffrance, de faim et de demande d’assistance ». Aujourd’hui, de retour en Europe, quelle nouvelle déclaration « surprise » nous amènera donc le Dalaï-lama ?

David Barry

I accept your surrender.
 
If you want to talk to the people on this forum you need to speak English.

Have a nice millisecond.

:lol:


Some people will always be out of step with the majority.

Look at the Alt-Right and the election in the USA.
 
Récemment, lors d’une nouvelle visite en Europe, le quatorzième Dalaï-Lama a choisi Bruxelles comme première étape de son voyage. Aujourd’hui Bruxelles vit des moments agités. La ville est devenue la « capitale européenne » de la crise des migrants et des préoccupations liées au terrorisme. Le hasard a voulu que le Dalaï-Lama s’intéresse justement à la crise des migrants. En mai 2016, il a déclaré lors d’une interview au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (Journal général de Francfort) : « Les réfugiés sont trop nombreux en Europe », « L’Allemagne pourrait devenir un pays arabe ». Ces paroles à connotation discriminatoire prononcées par un chef religieux tel que le Dalaï-lama ont évidemment attiré l’attention générale. Certains se sont même écriés : « Mon Dieu ! Il a dit tout haut ce que nous pensons tout bas. ». Le problème des migrants est devenu une préoccupation constante pour les Européens qui sont en train de subir le revers de leur générosité. Mais pourquoi le Dalaï-Lama, Prix Nobel de la paix, célébré comme le « cœur le plus compatissant », a-t-il osé prononcer ces paroles « déplacées » ? Celles-ci sont en fait révélatrices d’intentions plus profondes.



Le Dalaï-Lama s’est toujours efforcé d’administrer son territoire de refuge, allant jusqu’à établir un organe administratif qu’il espère pérenne après sa mort. Il a toujours mis un point d’honneur à ce que ses fidèles conservent les spécificités culturelles et traditionnelles tibétaines, tout en les invitant à se réunir et à œuvrer pour un retour au Tibet. C’est dans ce but qu’il a parcouru les quatre coins du monde, devenant ainsi l’un des réfugiés les plus connus de la planète. Il est difficile de trouver une personne ayant une expérience de réfugié plus profonde que celle du Dalaï-lama.

Aujourd’hui, cinquante ans plus tard, le Dalaï-lama a plus de 80 ans. Les familles tibétaines qui l’avaient suivi en Inde et au Népal s’étendent jusqu’à la troisième, voire la quatrième génération. D’un côté, les Tibétains jouissent d’une liberté religieuse, mais de l’autre, ils subissent une forte pression dans leur vie quotidienne et leur travail. Ils ne peuvent bénéficier d’un droit de résidence et des mêmes droits que les citoyens locaux. Ils n’ont que des droits limités dans les domaines agricoles, marchands et dans le secteur des services. Beaucoup d’entre eux doivent encore se battre pour avoir un niveau de vie correct, certains vivent dans la précarité, voire se trouvent en-dessous du seuil de pauvreté. Les médias rapportent fréquemment des arrestations de certains migrants tibétains ayant utilisé de faux passeports.

Les descendants de ces exilés tibétains ne se sont jamais rendus au Tibet et n’ont pas de connaissance directe de la terre de leurs ancêtres. Ils ne connaissent pas leur propre culture et certains ne parlent même pas le tibétain. Malgré l’accent placé sur la préservation de leurs spécificités culturelles, une fois qu’ils ont quitté leur communauté, les Tibétains subissent les influences locales de leur territoire d’accueil. Leur foi tend à s’affaiblir progressivement. Le socle de l’autorité de la communauté tibétaine en exil s’effrite ainsi peu à peu. En raison de son âge avancé, le Dalaï-lama, leur chef spirituel, a un pouvoir de représentation de plus en plus faible. Si le gouvernement chinois n’accepte pas leur retour, ils resteront pour toujours une population flottante qui en s’éparpillant de par le monde finira par perdre sa spécificité ethnique. Par conséquent, lorsque le Dalaï-lama déclare que les migrants devraient quitter l’Europe, on peut aussi y voir un souhait à long terme en écho à sa propre situation. Lorsqu’il dit : « L’objectif pour les migrants devrait être de retourner dans leur pays pour aider à le reconstruire », peut-être s’agit-il là justement de la plus grande marque de compassion.

En septembre 2015, lors d’une visite en Angleterre, le Dalaï-lama a déclaré au cours d’une interview qu’un pays comme l’Angleterre devrait laisser de côté ses propres intérêts pour aider les réfugiés à se débarrasser de leur lot « de souffrance, de faim et de demande d’assistance ». Aujourd’hui, de retour en Europe, quelle nouvelle déclaration « surprise » nous amènera donc le Dalaï-lama ?
David Barry



We accept your surrender. Now get the hell out of here.

Come back when you learn to speak English.

:peace
 
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